Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
dimanche 4 janvier 2009
Une belle jeune femme, une soirée très (trop ?) arrosée, et un lendemain difficile...
- “J’ai mal à la tête...”
- “J’ai soif...”
- “J’ai envie de vomir...”
- “Je me sens pas bien...”
- “J’ai mal aux cheveux...”
- “J’ai mon estomac retourné...”
- “Je crois que j’ai une gueule de bois carabinée...”
Dixit cette Cendrillon au lever du lit.
Ce que l’on appelle familièrement la « gueule de bois » est un état fort désagréable, mais en réalité ces symptômes sont dus, moins à l’alcool lui-même, qu’à ses conséquences.
En particulier, le mal de tête épouvantable que l’on ressent est provoquée en partie par la fatigue due à la fête (manque de sommeil, décibels, suralimentation etc.), et en partie aussi par la modification des fluides cérébraux due aux boissons alcoolisées.
L’alcool n’est certes pas étranger à la nausée qui accompagne souvent ce mal de tête consécutif à l’ivresse, mais les diverses substances chimiques incorporées au cours de la fabrication des liquides euphorisants y sont également pour quelque chose.
Ainsi, les liqueurs riches en « congénères » comme on appelle ces ingrédients -additifs, engendrent une griserie particulièrement mal ressentie le lendemain, alors que le gin et la vodka qui en contiennent peu, sont relativement mieux supportés.
Le symptôme le plus caractéristique qui se manifeste à la suite de l’ivresse est, au contraire, uniquement le fait de l’alcool.
Nous voulons parler de la langue sèche (d’où « gueule de bois »), allant de pair avec une soif dévorante.
L’alcool non seulement accélère l’élimination de l’eau dans la vessie, ce qui entraîne la soif, mais encore a pour effet de transférer l’eau demeurant dans l’organisme de l’intérieur des cellules vers les liquides extra-cellulaires.
Cette déshydratation partielle des cellules se répercute sur certains centres du cerveau, créant une sensation de soif très pénible, et qui n’est pas totalement justifiée par le besoin en eau de l’organisme.
Aussi, contrairement aux idées reçues, l’association alcool-aspirine fait monter très rapidement le taux d’alcoolémie. Donc ceux qui prennent un aspirine en picolant pour en atténuer les effets le lendemain ont tout faux.
La pratique de l’exercice physique fait partie des innombrables moyens utilisés pour essayer d’atténuer les désagréments de la « gueule de bois ».
Mais, comme les autres, il a fait preuve de son inefficacité dans ce domaine... car il faut le savoir, l’alcool diminue les possibilités d’adaptation de l’organisme à l’effort.
Les douches froides, les bains turcs, les saunas favorisant la fuite de liquides sont également inopérants.
Contrairement à une idée très répandue dans le milieu sportif, le sauna n’entraîne pas une élimination importante de l’alcool ou même des toxines musculaires telles que l’acide lactique.
Le temps et tout simplement prendre l’air semblent être les seuls remèdes efficaces contre l’ivresse causée par l’alcool.
Bref, prenez l’air, reposez-vous... et respectez vos limites !
Sport, douches froides, sauna, aspirine... ne feront qu’empirer votre état ou, au mieux, n’y changeront rien.
Photo : Scarlett Johansson est Cinderella dans cette image qui porte le doux nom de “Where every Cinderella story comes true”.