Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
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Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
mercredi 18 juin 2003
L’origine de l’Halloween remonte à plus de 2 000 ans...
À l’époque, la France et l’Angleterre sont habités par les peuples Celtes.
Le calendrier des Celtes est différent du nôtre : la nouvelle année débute le 1er novembre.
À cette occasion, les Celtes se régalent des produits cultivés pendant l’été. Mais la fête n’est pas entièrement joyeuse : dans la nuit qui sépare la vieille année de la nouvelle année, les âmes des morts reviennent sur terre.
Pour protéger les vivants des mauvais esprits, les druides allument sur les collines de gigantesques feux. Et quand les Celtes doivent sortir, le soir, ils apportent avec eux des navets qu’ils ont vidés et à l’intérieur desquels ils ont placé une chandelle.
Ils se promenaient dans les rues en costumes effrayants pour faire peur aux esprits. Les costumes d’Halloween sont issus de l’idée des druides celtiques qui prétendent que les participants au cérémonial devaient porter des têtes d’animaux et leurs peaux, afin d’acquérir la force de la bête qu’ils représentaient.
Ils allumaient des feux de joie pour aider les morts dans leur voyage et les honorer. On sacrifiait aussi des animaux, des fruits et des légumes !
À cette époque, les célébrations du 31 octobre et du 1er novembre ne s’appellent pas encore Halloween mais “ Samhain ”, ce qui signifie, en langue celte : “la fin de l’été”.
La fête de Samhain était la plus importante des fêtes Gauloises.
Le porc communément servi à table était remplacé par deux taureaux blancs liés par les cornes, sacrifiés après la cueillette du gui.
Le festin rassemblait tout le village. On y buvait de la bière, du vin, de l’hydromel...
La fête durait d’une semaine à quinze jours et pour être certains d’effrayer les esprits, les Gaulois étaient grimés et portaient des costumes effrayants.
Incorporer Samhain au calendrier catholique prit plusieurs siècles
Les Romains, après avoir conquis la Grande-Bretagne, ajoutèrent aux traditions celtes des rites issus d’une de leurs propres fêtes de la moisson, qui avait lieu le 1er novembre en l’honneur de Pomone , déesse étrusque annexée par la religion romaine, nymphe des fruits et des fleurs.
“Dunking for apples” venait d’une ancienne pratique pour connaître l’avenir, liée à Pomone, nymphe des fruits et des fleurs.
Le participant, qui réussissait à attraper entre ses dents une pomme se trouvant dans un tonneau plein d’eau, pouvait espérer une romance, couronnée de succès, avec l’être aimé de son choix.
Au VIIIe siècle le pape Grégoire III déplaça la fête des Saints en novembre.
Vers 840, le pape Grégoire IV installa Toussaint, décrétant que ce jour et la veille seraient observés.
Odilon de Cluny choisit en 1048 le 2 novembre comme le Jour des Morts.
En Anglais, cela se dit “All Hallow Day”. Et toujours en anglais, la veille de la Toussaint se dit “All Hallowed Even”, alors que la Toussaint se dit “All Saints Day” (mais ce jour est bien moins populaire que chez nous).
Cela donnera HALLOWEEN... et Jack-o’-lantern !
L’un des personnages les plus populaires de Halloween, Jack-o’-Lantern , vient de la tradition irlandaise.
En Irlande, les énormes pommes de terre, rutabagas et navets - au lieu de citrouilles, que l’on ne trouvaient pas - étaient creusées, sculptées en des têtes affreuses et illuminées avec des bougies pour être utilisées comme lanterne à la fête de Halloween.
Le nom de Jack-o’-lantern est supposé avoir pour origine un conte irlandais d’un homme appelé Jack qui était un ivrogne patenté et avare.
Un soir dans son pub, le Diable apparut pour lui demander son âme.
Habilement, Jack le persuada de prendre un verre avec lui avant qu’ils ne partent ensemble.
Pour payer son verre, le Diable se transforma en pièce de six pence que Jack saisit immédiatement. Il la mit dans son sac qui avait une serrure en forme de croix, empêchant ainsi le Diable de partir.
Finalement, Jack libéra le Diable à condition qu’il le laissa tranquille une année de plus. Douze mois plus tard, Jack fit une autre farce au Diable, le laissant en bas d’un arbre avec la promesse qu’il ne le poursuivrait plus.
A la fin, Jack mourut.
Chassé du Paradis par transgression, et de l’Enfer à cause de ses farces, Jack, en désespoir, marchanda avec le Diable pour du charbon brûlant pour éclairer son chemin dans le noir.
Jack le mit dans un navet qu’il mâchait, et comme le dit l’histoire, il fut condamné à marcher avec sa lanterne, jusqu’au Jour du Jugement.
A noter que les couleurs orange et noire rappellent la lumière et les ténèbres, et peuvent être aussi reliées à l’occulte.
Elles étaient en rapport avec les messes commémoratives pour les morts, qui avaient lieu en novembre. Les bougies en cire d’abeille, habituellement de couleur écrue, étaient oranges lors de la cérémonie et les cercueils du cérémonial étaient couverts de draps noirs.
Mais Halloween n’a pas toujours été une fête d’amusements et de gentilles farces...
Au début du XXe siècle, les gens se jouaient des tours pas nécessairement sympathiques. Les enfants défilaient déguisés dans les rues et revendiquaient fortement des petits cadeaux, et gare aux radins !
La tradition qui est de frapper aux portes n’est venue que dans un deuxième temps, plus récent, dans les années 1930. Dans le même ordre d’idée, la sorcière n’est présente dans le folklore de Halloween que depuis le XIXéme siècle : On retrouve là les Saturnales, la fête des Fous ou de l’Ane.
Les chrétiens, le 2 novembre, allaient de maison en maison réclamer des gâteaux des esprits (“soul cakes” en amérique). En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille puissent aller au ciel.
Le thème des déguisements et décorations tourne autour des sorcières, chats noirs, fantômes, squelettes, diseuses de bonne aventure, vampires, loups-garous, citrouilles...
La soirée se termine à chacun sa guise en chantant, en dansant, en jouant, en se racontant des histoires horribles...
Et aujourd’hui ?
Halloween a mis longtemps pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, une fête de magie, mystère, déguisements et bonbons ... et une belle opération de marketing et de promotions dans les magasins ( vous voyez le rapport entre Halloween et la vaisselle, ou des chemises et pantalons, ou même encore des voitures ? moi pas... ).
Illustration de Choops, « Halloween, Girls ! Girls ! Girls ! », 2007.